Dans ma vidéothèque : “Un baptême du feu”

Il y a parfois des jours où l’on a pas envie de sortir: trop froid, mauvais temps, pas de pêche ou juste pas d’envie! C’est dans ces moments là qu’on apprécie de se mettre un petit film et passer une après-midi cocooning.

Bien souvent, cette passion qu’est la photographie ne s’éloigne jamais trop, alors quoi de mieux que de regarder des films traitant de près ou de loin à la photo!

En ce dimanche, j’en ai profité pour regarder un film qu’un ami photographe m’avait recommandé il y a quelques mois déjà : “Un baptême du feu”.

Pour être plus précis, il ne s’agit pas tout à fait d’un film mais d’un documentaire produit par Arte début 2015.

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Pendant 1h, le vidéaste Jérôme Clément-Wilz nous emmène sur divers terrains de guerre (Lybie, Syrie…) en suivant au jour le jour des photoreporters Freelance parmi lesquels figure Corentin Fohlen.

Les photographes de guerre m’ont toujours fasciné, de la seconde guerre mondiale à nos jours, ces hommes dont la seule arme est leur appareil photo ont un courage insensé d’arpenter les terrains de guerre sans aucune défense que leur casque et leur gilet pare balles.

Très immersif, ce docu nous emmène tout d’abord en Egypte, théâtre des révolutions du printemps Arabe où ont lieu des manifestations anti Moubarak sur la place Tahrir.

Armé d’un masque à gaz et de son reflex, Corentin sillonne avec d’autres photoreporters (James de Caupenne-Keogh, Capucine Granier-Deferre et Leila Minano) les rues d’une ville du Caire sens dessus dessous.

On y suit également le quotidien de ces derniers. Parfois légère en fin de journée lorsque tout le monde est à l’hôtel et en lieu sur, l’ambiance change très rapidement pour devenir pesante et angoissante comme lorsque Corentin se retrouve en Lybie, terrain de guerre des rebelles luttant contre les armées de Khadafi. On vit l’instant à 100% avec lui, les balles des fusils d’assaut sifflent et frôlent parfois ces reporters. L’angoisse est permanente.

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Le quotidien d’un photographe de guerre est très bien retranscrit ici: entre les choix à faire sur les actualités à couvrir, l’angle qu’il faut leur donner pour se démarquer des dizaines d’autres photographes présents. La question “Dois-je encore prendre plus de risque pour ramener la meilleure photo?” omniprésente.

On s’attache aux protagonistes et à leurs péripéties, on revient souvent à la réalité avec des images assez dures. On se rappelle vite qu’il s’agit là d’un documentaire et non d’une fiction…

Mon avis sur ce documentaire

Poignant, immersif et puissant. Voici les trois mots que j’utiliserai pour résumer très brièvement ce long métrage.

On ressent avec le photographe les émotions qui le traversent à chaque instant. Que ce soit la peur de ce dernier lorsque des bombes explosent non loin ou celles de leur proches lorsqu’ils reçoivent un e-mail qui ressemble à ça : “Bien arrivé en Syrie, je vous embrasse”.

Notre vie est faite de choix, celle de Corentin ne tient qu’à ses propres choix.

Au cas où vous ne l’auriez pas deviné : j’ai adoré ce documentaire.

 

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